Maladie de Crohn : Un nouvel espoir thérapeutique

17.5.11

On a prouvé le rôle de l’hérédité dans la maladie de CROHN : un gène, le gène de l’interleukine 23, est impliqué dans la maladie de crohn et dans la RCH.
Une équipe a mené une étude destinée à identifier les facteurs génétiques susceptibles d’être liés à la maladie de Crohn et la Recto-Colite Hémorragique. Elle a pu ainsi identifier une association hautement significative entre le gène IL23R sur le chromosome 1p31, gène codant pour une subunité du récepteur d’une cytokine pro inflammatoire, l’interleukine 23.

D’après les chercheurs, cette découverte est très intéressante pour l’avenir du traitement de ces pathologies.
Les causes exactes de ces maladies, qui se manifestent le plus souvent par des douleurs abdominales, des saignements et une perte de poids, demeurent encore malconnues. Une seule chose est sûre : maladie de Crohn et recto-colite hémorragique sont toutes les deux caractérisées par une inflammation des intestin . Elles sont souvent très invalidantes au quotidien. Aucune guérison n’est à l’heure actuelle vraiment possible, les moyens thérapeutiques étant restés jusqu’ici essentiellement symptomatiques (immunosupresseurs et anti-inflammatoires).

La recherche avait marqué un pas important ces dernières années : « Nous savons en effet que l’inflammation est due à la présence au niveau des lésions de molécules particulières ( le TNF alpha et l’IL-1 bêta )appelées cytokines inflammatoires - qui se fixent à la surface des cellules intestinales », explique le Pr Desreumaux.
Et on connait donc actuellement le rôle de l’hérédité dans la maladie de CROHN : un gène ,le gène de l’interleukine 23 est impliqué dans la maladie de crohn et dans la RCH. Un variant codant de ce gène (rs11209026, c.1142G>A, p.Arg381Gln) confère une forte protection vis-à-vis de la maladie de Crohn, alors que les autres variants majorent le risque de Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales. 


RAPPEL La fréquence des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin - maladie de Crohn et recto-colite hémorragique - n’a cessé d’augmenter depuis un demi siècle . Nous sommes face à un réel problème de santé publique. La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire pouvant atteindre n’importe quel segment du tractus digestif depuis la bouche jusqu’à l’anus. C’est une maladie chronique comportant des phases d’activité (ou « poussées ») d’intensité variable alternant avec des phases de rémission plus ou moins complète et prolongée. Elle a été décrite pour la première fois en 1932 par un médecin américain : Burril B Crohn. La maladie peut intéresser simultanément ou successivement un ou plusieurs segments du tube digestif. Cependant elle siège le plus souvent sur le gros intestin ou côlon (il s’agit alors d’une colite : le suffixe -ite désignant une inflammation), sur la partie terminale de l’intestin grêle ou iléon (iléite) ou sur les 2 segments (iléo-colite).


OU EN ETAIT JUSQU’A PRESENT LA RECHERCHE SUR LES CAUSES DE LA MALADIE DE CROHN ???
Des études récentes permettent de mieux concevoir les mécanismes en cause dans cette affection :
  • On connaissait déjà l’existence de facteurs génétiques de prédisposition à la maladie; plusieurs gènes étant vraisemblablement impliqués dans la maladie.
  • On connaissait aussi l’existence d’anomalies du système immunitaire intestinal expliquant l’importance et surtout la pérénnisation de l’inflammation intestinale, mais on ne sait pas encore quel(s) facteur(s) déclenche(nt) cette réaction immunitaire.
PLUS DE DETAILS SUR LA PISTE IMMUNOLOGIQUE
Pour le traitement de la maladie de Crohn, une autre approche mise au point par Marc André Wurbel s’est révélé également très prometteuse. Elle s’appuie sur plusieurs données essentiellement immunologiques. On sait qu’il existe au niveau des lésions intestinales des patients atteints de la maladie de Crohn une prolifération anormale de cellules immunitaires particulières, appelées CCR9+. Il s’agit en fait de lymphocytes T possédant à leur surface une protéine CCR9.

On sait aussi que les cellules des tissus lésés expriment de façon accrue une substance dénommée chémokine TECK, qui pourrait jouer un rôle dans le recrutement même de ces lymphocytes. « On pense en effet que la présence augmentée des lymphocytes serait due à une interaction directe entre CCR9 et TECK. D’où l’idée de réaliser des essais sur des souris génétiquement modifiées rendues déficientes en CCR9 pour vérifier qu’il ne peut y avoir dans ce cas de recrutement de lymphocytes CCR9. Le but est de savoir s’il est possible d’utiliser ces deux molécules, CCR9 et TECK, comme cibles thérapeutiques, explique M. A. Wurbel. »
Un espoir s’était profilé avec la découverte des MAP kinases. « La fixation de TNF alpha induit une cascade de réactions faisant intervenir dans les cellules, entre autres, deux protéines clés ( dénommées P38 et JNK ) connues pour appartenir à la classe des MAP kinases. Ces réactions provoquent l’inflammation », signale le chercheur lillois. Est-ce à dire qu’une molécule inhibant P38 ou JNK dans les cellules supprimerait l’inflammation ? Dès lors, ne pourrait-on pas l’utiliser comme arme thérapeutique contre les maladies intestinales chroniques ?
Le rôle d’un facteur alimentaire a souvent été évoqué mais jamais confirmé.
La discussion reste ouverte quant au rôle d’un agent infectieux, viral ou bactérien, mais la maladie de Crohn n’est pas une maladie« contagieuse ». La flore bactérienne résidente dans l’intestin joue certainement un rôle.
Il ne s’agit pas enfin d’une maladie « psychosomatique » même si des facteurs psychologiques comme le stress peuvent moduler l’évolution de la maladie de Crohn, comme celle de beaucoup d’autres affections.
Parmi les facteurs d’environnement le rôle nocif du tabac est clairement établi (une fois de plus).
Source www.sciencemag.org Egora AFA Pr Jean-Louis Mandel

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