Relation entre Le reflux gastro-oesophagien et la hernie hiatale

17.5.11

Le cardia

Le cardia est la jonction entre l’œsophage et l’estomac ; cette jonction est normalement placée juste sous le diaphragme après le passage de l’œsophage dans l’abdomen.



Le cardia est un sphincter : il s’ouvre pour faire passer le bol alimentaire dans l’estomac, puis il se referme.



La hernie hiatale et le reflux gastro-oesophagien

Le cardia est souvent le siège d’un dysfonctionnement parce que cette zone gastro-oesophagienne a glissé au-dessus du diaphragme, dans le thorax : c’est la hernie hiatale.



Le cardia peut être hypotonique, il se refermera mal et du contenu gastrique pourra refouler dans l’œsophage : c’est le reflux gastro-oesophagien (RGO).

Le pyrosis

Le contenu gastrique est corrosif, il est en particulier très acide à cause de la présence d’acide chlorhydrique, les sels biliaires aussi présents sont également agressifs. La muqueuse oesophagienne n’est pas faite pour supporter cette causticité alors le RGO se traduit une douleur : le pyrosis.



Cette douleur est typiquement une brûlure qui remonte derrière le sternum le long de l’œsophage ; elle peut être limitée à l’épigastre (juste en dessous de la pointe du sternum), elle peut remonter jusqu’à la bouche et être associée à une régurgitation acide.



Parfois les signes sont très trompeurs : une toux nocturne due à une régurgitation acide qui refoule dans les bronches en position allongée, une douleur pseudo-angineuse (faisant évoquer une angine de poitrine), …



En règle générale, un RGO isolé n’entraîne pas d’altération de l’état général ni d’amaigrissement, ni anémie ni hémorragie.


Les facteurs favorisant le RGO

Le RGO est provoqué plus facilement en période post prandiale (après les repas) par l’antéflexion c'est-à-dire la flexion du tronc en avant, typiquement la position que l’on prend pour lacer ses chaussures, pour jardiner, …, par le décubitus, c'est-à-dire la position allongée, … ; la prise d’aliments acides, les boissons alcoolisées sont des facteurs déclenchant.



L’obésité est un facteur favorisant un RGO.





L’évolution d’un RGO

Un RGO est physiologique en phase post-prandiale (après un repas) mais les mouvements péristaltiques de l’œsophage font normalement repasser le bol alimentaire dans l’estomac.



Le plus souvent un RGO pathologique est chronique, il évolue par poussées et rémissions avec amélioration des signes.



La muqueuse oesophagienne est souvent normale.



Si un RGO persiste, la muqueuse de l’œsophage peut se détériorer, s’ulcérer et donner une oesophagite peptique.



Elle peut se métaplasier (stade précancéreux) ou/et se cancériser.



Il peut apparaître une sténose peptique c'est-à-dire un rétrécissement de l’œsophage.

Des examens complémentaires inutiles le plus souvent

Les examens complémentaires sont rarement indispensables devant un RGO isolé.



Dans certains cas, il est en revanche judicieux de procéder à une endoscopie digestive haute, c'est-à-dire de passer un tube par la bouche, puis dans l’œsophage et l’estomac avec une caméra au bout, pour visualiser et évaluer l’étendue d’une lésion de l’œsophage, du cardia, pour éliminer un ulcère gastrique ou duodénal, pour rechercher une lésion oesophagienne métaplasique ou cancéreuse et faire des biopsies surtout si le patient a plus de 50 ans, a maigri, est anémié, ou a fait une hémorragie digestive. A fortiori s’il fume et s’il boit souvent de l’alcool.



Il est parfois possible de faire une pHmétrie c'est-à-dire de mesurer pendant 24H le pH de l’œsophage en cas de doute sur la présence d’un RGO.



Le traitement médical est en général efficace

Certaines mesures hygiéno-diététiques et posturales sont proposées : surélever la tête du lit avec des cales, ne pas se coucher juste après un repas, éviter la position penchée en avant, éviter le tabac, les boissons alcoolisées, un amaigrissement est conseillé en cas de surpoids.



Les traitements anti-acides sont nombreux

Les pansements soulagent rapidement les douleurs et seront prescrits à la demande ; ils peuvent parfois provoquer des troubles du transit, soit des diarrhées, soit une constipation selon le produit.



Les anti-acides sont nombreux, ils tamponnent l’acidité du contenu gastrique. Les IPP (les inhibiteurs de la pompe à protons) ont nettement amélioré le traitement du RGO.



Un traitement médical bien conduit suffit en général à contenir les poussées de RGO.



Un traitement chirurgical peut parfois être nécessaire malgré tout pour traiter la hernie hiatale : le cardia est repositionné dans l’abdomen et fixé par un dispositif anti-reflux.

Partenaires

--- Trafic Booster --
Top Blog
---- Blog --- visiter l'annuaire blog gratuit --- http://www.bonweb.fr/?linkb=2694758 -- référencement gratuit --- visiter l'annuaire blog gratuit --- Annuaire Webmaster