La hernie : diagnostic, causes, symptômes, prévention et traitement

28.4.11

La hernie : diagnostic, causes, symptômes, prévention et traitement

Qu’est ce qu’une hernie digestive ?

C’est par définition l’issue des viscères de l’abdomen dans un sac herniaire (formé par du péritoine) à travers un orifice naturel ou un point faible de la paroi abdominale.

Le péritoine est schématiquement une grande poche tapisse l’abdomen et qui renferme une partie des organes de l’abdomen.

Les viscères contenus dans le sac herniaire sont le plus souvent de l’intestin grêle mais aussi du colon (en particulier pour les hernies gauches). D’autres éléments peuvent être concernés et parfois le sac herniaire est vide.

Les hernies de l’aine (inguinales, crurales et obturatrices) sont les plus courantes

Les plus fréquentes sont les hernies inguinales et crurales.

L’aine est la zone anatomique entre la cuisse et l’abdomen.

Ces hernies sont dues à une faiblesse d’un tissu aponévrotique : le fascia transversalis.

Les hernies crurales sont plus fréquentes chez la femme ; les hommes ont plus souvent une hernie inguinale : la hernie inguinale de la femme apparaît dans les grandes lèvres, celle de l’homme dans les bouses (hernie inguino-scrotale)

Les causes


Il existe des hernies congénitales (la plupart des hernies inguinales) souvent diagnostiquées chez l’enfant et l’adolescent mais aussi chez l’adulte, et des hernies acquises : l’âge, la sédentarité, l’obésité et tout ce qui favorise une hyperpression abdominale : la constipation, un problème urinaire avec rétention vésicale, la toux chronique, un effort brutal (port d’une charge lourde)

Un amaigrissement important et rapide peut aussi favoriser une hernie.

Comment se manifeste une hernie

La hernie peut être soupçonnée devant une douleur localisée, une pesanteur, une gêne, des troubles digestifs, une tuméfaction au niveau de l’aine, d’une bourse chez l’homme, d’une grande lèvre chez la femme.

Ailleurs, elle peut être complètement asymptomatique et être découverte à l’occasion d’un examen médical.

Autrement ce sont ses complications qui la font découvrir.

Le médecin recherche une tuméfaction au niveau du canal inguinal, de l’orifice crural ; il examine le patient en position debout puis couchée, il fait tousser son patient pour voir si la hernie apparaît (si elle est impulsive à la toux), observe sa rétraction spontanée (si elle est réductible).

Pour les hernies inguinales chez l’homme, celles qui entraînent l’issue du péritoine avec ou sans viscères dans les bourses, le médecin tente de passer un doigt recouvert par la peau du scrotum dans le canal inguinal : il recherche une tuméfaction impulsive à la toux au bout du doigt.

Les hernies crurales sont en général petites et il faut les rechercher attentivement.

Elles se compliquent plus facilement d’étranglement car le sac herniaire passe dans un orifice rigide.

La complication de la hernie

C’est l’étranglement : le sac herniaire et son contenu ne peuvent plus revenir à leur position initiale, ils sont mal vascularisés, il apparaît une ischémie et rapidement les organes souffrent, une inflammation et un œdème s’installent. Le contenu intestinal est immobilisé, un iléus réactionnel (paralysie de l’intestin) s'établit, c’est l’occlusion : les signes cliniques sont parlants : douleur, constipation, nausées, vomissements.

Si la hernie est connue, le patient saura souvent réduire sa hernie manuellement, dès que les premiers signes apparaissent, en réintégrant le sac herniaire et son contenu dans l’abdomen (si c’est difficile, en posant un linge humide et tiède sur la tuméfaction pendant quelques instants, avant de la faire rentrer).

Elle doit être opérée si l’état général du patient le permet, avant que la hernie ne devienne définitivement irréductible et entraîne une occlusion.

Il arrive que la hernie soit méconnue est que la découverte de la pathologie se fasse à l’apparition de cette complication

Le médecin retrouvera parfois une tuméfaction immobile au niveau des orifices déhiscents : cette hernie est irréductible et non impulsive à la toux.

L’intervention chirurgicale ne doit pas être différée pour tout remettre dans l’ordre et consolider les orifices responsables. Il faut la faire le plus tôt possible avant que l’occlusion et la nécrose des organes contenus dans le sac herniaire ne s’installent et aggravent la situation.

Le traitement est chirurgical


Le geste chirurgical est souvent un geste simple : il consiste en une résection du sac herniaire, fermeture du péritoine et de l’orifice. Parfois la mise en place d’une plaque est nécessaire quand l’orifice est trop grand ou les tissus pas assez toniques ce qui est fréquent chez les personnes âgées.

Les autres hernies
La hernie ombilicale est une hernie acquise l’orifice ombilical étant naturellement fermé peu après la naissance. Elle est due à une hyperpression dans la cavité abdominale et se voit donc surtout chez les obèses, les cirrhotiques mais aussi chez la femme enceinte.


Le diastasis de la ligne blanche (entre l’ombilic et la pointe du sternum) est une hernie qui se voit chez la femme enceinte ou après plusieurs grossesses ainsi que dans les suites opératoires d’une laparotomie sur une grande incision médiane : il y a ici une faiblesse de l’aponévrose sur laquelle s’attachent les deux muscles grands droits de l’abdomen.

Les éventrations

Ce ne sont pas à proprement parler des hernies ; c’est une partie de l’abdomen, surtout de l’intestin grêle et du colon, qui passe à travers un orifice non naturel de la paroi abdominale : cet orifice est classiquement la conséquence d’une intervention chirurgicale ayant nécessité une grande incision (laparotomie) qu’elle soit médiane sus-ombilicale ou sous-ombilicale, ou transversale, latérale, … ou même en chirurgie endoscopique au niveau du point d’entrée d’un trocart

L’obésité est un facteur favorisant, la reprise trop précoce d’une activité physique chez les sujets jeunes après une intervention chirurgicale.

La cause la plus fréquente est néanmoins infectieuse post-chirurgicale, les muscles incisés auront mal cicatrisé à cause de l’infection et/ou de la trop forte pression des viscères à travers la graisse et la peau. Quand cette éventration est gênante ou qu’elle risque de se compliquer, il faut réintervenir secondairement pour fermer le trou, le plus souvent avec une plaque de tissu synthétique.

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