Opération de la vésicule biliaire

10.5.11

L’opération de la vésicule biliaire consiste à enlever toute la vésicule biliaire, ce petit organe situé dans le ventre et en forme de poire où la bile est stockée pour être délivrée au moment des repas.

La vésicule biliaire recueille la bile (produite par le foie), la concentre et la vide dans le tube digestif, une demi-heure après le repas pour favoriser la digestion. Ce liquide jaunâtre est notamment composé d’eau, d’acides biliaires et de cholestérol. Lorsque la bile est sur-saturée en cholestérol, des calculs risquent de se former. Il s’agit de petits "cailloux" dus à l’agglomération des cristaux.

10 à 20 % des Français présenteraient ces phénomènes de lithiases biliaires. Généralement, ils ne sont à l’origine d’aucun symptôme : le patient ne se rend donc pas compte de leur présence. Mais, parfois, ils engendrent des douleurs intenses, de la fièvre, des vomissements voire une jaunisse. Dans ce cas, il est conseillé d’opérer pour retirer l’ensemble de la vésicule.

Avant l’opération


Un bilan complet est nécessaire pour s’assurer que l’opération est possible. Généralement, le médecin prescrira une échographie pour établir le diagnostic des calculs biliaires et une analyse sanguine pour déceler une éventuelle infection ou des complications (abcès sur la vésicule, présence de pus dans la voie biliaire…).
Des informations qui permettront au chirurgien de choisir le type d’opération.

A savoir sur l’opération


Elle est pratiquée par un chirurgien digestif ou général, sous anesthésie générale. Elle dure entre 30 et 90 minutes selon les difficultés.

Plusieurs techniques sont possibles :
> La laparoscopie (ou coelioscopie) : Elle est la plus courante. Le chirurgien réalise quatre petits trous sur l’abdomen. L’un d’une dizaine de millimètres au niveau du nombril pour faire passer une mini-caméra et trois autres d’environ cinq millimètres pour les instruments qui permettront de maintenir la vésicule et de la détacher. On insufflera du gaz dans l'abdomen pour mieux visualiser les différents organes et pouvoir opérer.
Première étape, on introduit la mini-caméra pour visualiser et détecter d’éventuelles anomalies. Ensuite, on réalise une radio du canal cystique (qui relie la vésicule au canal hépatique) pour vérifier l’absence de calculs dans la voie biliaire ou d’anomalies anatomiques (plaies…). Dernière chose, on isole les vaisseaux reliés à la vésicule puis on les coupe pour libérer l’organe.
L’avantage de cette méthode : les cicatrices sont très discrètes et la récupération rapide.

A noter que l’on peut se faire opérer par coelioscopie même si on a déjà subi une chirurgie abdominale dans le passé. Il y a quelques années, avoir des antécédents de chirurgie abdominale constituait une contre-indication à la laparoscopie. Désormais, ce n’est plus le cas. Cela dépend de l’expérience du chirurgien. Certains n’hésitent pas à opérer - avec succès – même si le patient a connu plusieurs opérations auparavant. La décision est prise au cas par cas.

> L’opération classique (laparotomie). Elle peut être préférée par le chirurgien en cas d’importantes inflammations ou de complications. Elle consiste à inciser l’abdomen sur 7 à 10 cm puis à détacher la vésicule. La cicatrice est plus importante et la récupération légèrement plus lente.

> La chirurgie trans-orificielle. Cette dernière technique commence très progressivement à se développer, notamment aux États-Unis. Le principe : chez la femme, enlever la vésicule en introduisant les instruments de coelioscopie par le vagin pour limiter encore davantage les cicatrices.

Les effets indésirables post-opératoires


Les complications sont rares mais, comme pour toute chirurgie, des risques existent. Notamment, la possibilité – lors de d’intervention - d’une blessure accidentelle des organes voisins (voie biliaire principale, artère hépatique, foie…). D’où l’importance de réaliser une radiographie pendant l’opération.
Par ailleurs, le patient opéré peut présenter des effets indésirables si les calculs étaient déjà associés à des complications (abcès, péritonite…) avant l’intervention. Il est donc plus facile d’opérer les lithiases "à froid", disent les chirurgiens, lorsqu’il n’y a pas d’urgence.
Si, au bout d’une semaine, le patient a de la fièvre ou si ses cicatrices sont toujours douloureuses, il est conseillé de consulter.


Les suites opératoires


Inutile de s’inquiéter inutilement, l’hospitalisation est plutôt courte : entre deux et trois jours pour la coelioscopie ; et 4 à 6 jours pour la chirurgie classique. Généralement la chirurgie est bien tolérée. Néanmoins, le gaz insufflé dans l’abdomen pendant l’opération peut irriter le diaphragme, ce qui peut causer une douleur modérée dans les épaules pendant quelques jours.
Le patient peut aussi connaître quelques diarrhées les jours suivant l’intervention.
Mais aucun régime alimentaire particulier n’est nécessaire et la reprise des activités physiques est possible au bout d’une semaine à quinze jours. Le patient consultera son chirurgien au bout de trois semaines pour une visite de contrôle.

Auteur : Corinne Soulay

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