Tout acte chirurgical peut avoir des complications à plus long terme
L’incarcération d’aliments
- L'incarcération d'aliments avalés trop rapidement ou mal mastiqués, se traduit par des douleurs et des vomissements.
- Si ceux-ci persistent plus d'une journée empêchant toute alimentation, il est impératif de contacter le chirurgien rapidement pour dégonfler transitoirement l'anneau et laisser passer l'aliment incarcéré, sous peine de voir s'installer une dilatation pouvant même obliger si on attend trop, à retirer l’anneau par coelioscopie en urgence.
La dilatation chronique :
- C’est la complication la plus fréquente.
- Elle peut résulter d’un comportement alimentaire indapté en particulier trop rapide, avec mastication insuffisante et vomissements fréquents.
- Mais, elle est surtout la conséquence d’un serrage excessif. Celui-ci n’est pas forcément bien perceptible au début, car on s’est habitué à une gêne importante au passage des aliments et la dilatation se développe progressivement à bas bruit.
- Le dégonflage de l’anneau s’impose alors, voire son ablation en urgence dans certains cas « d’étranglement »de la poche devenue énorme.
- La seule façon d’éviter cela, est de se soumettre correctement au suivi demandé.
- Seule la radiographie avec ingestion d’un produit opaque en présence du chirurgien, peut détecter les signes prémonitoires qui permettent de dégonfler partiellement l’anneau, par prudence.
- Il faut donc insister sur l’importance du respect des rendez-vous fixés pour revoir le chirurgien, en particulier après un gonflage, même si tout semble aller pour le mieux, car encore une fois, c’est la radiographie qui peut, seule, donner l’alarme au début.
- De même si l’on traverse une période difficile, source de beaucoup d’angoisse, l’anneau devient comme un « nœud sur l’estomac », obligeant à sauter certains repas, provoquant des vomissements et il faut alors savoir revenir en consultation pour le desserrer un peu, quitte à le regonfler plus tard.
La migration de l'anneau
- Une autre complication plus rare est l'ulcération muqueuse au contact de l'anneau, amenant progressivement à la "migration" de celui-ci dans la lumière digestive et obligeant à une ablation coelioscopique.
Les complications au niveau de la chambre d’injection
- Retournement, déconnexion de la tubulure, infection, bien que moins graves, obligent cependant à un geste chirurgical.
Au total
Il faut savoir que le pourcentage de réintervention pour complications est loin d’être négligeable et que le devenir au long terme n’est pas encore bien connu :
- les premiers anneaux ont été posés dans les années 80 mais en petit nombre (par laparotomie)
- l’essor spectaculaire de la méthode (lié à la coelioscopie) date surtout des années 1996/1997.