ANNEAU GASTRIQUE

2.5.11

L'obésité est-elle une maladie ?

L'obésité, phénomène de société ?


Outre les handicaps relationnels et moteurs dans la vie de tous les jours, l'obésité est source plus qu'on ne le croit d'une importante morbidité qui en fait une maladie à part entière, réduisant l'espérance de vie.

C'est un phénomène de société qui va en s'amplifiant et contre lequel n'existe aucune prévention.

Les "sources du mal " sont multifactorielles, métaboliques, génétiques, sociales, comportementales et psychologiques, contre lesquelles nous ne savons pas bien lutter.

Quand l'obésité devient une maladie, quels traitements envisager ?


Le «  traitement » par les régimes n'a malheureusement qu'un effet transitoire, rares sont les obèses qui conservent dans la durée le bénéfice d'un régime.

La chirurgie qui de prime abord peut paraître une solution barbare, portant atteinte à « l'intégrité corporelle », est pourtant le seul moyen efficace à long terme dans les grandes obésités.
Une étude suédoise comparant sur 10 ans 2 000 obèses traités médicalement à 2.000 obèses opérés, a montré une perte de 1,5 kg dans le 1er groupe contre 20 kg dans le 2ème. 

Qu’est-ce que la faim ?


Au début, était la faim...

Le nourrisson, si bien nommé, hurle sa faim et c’est au début sa préoccupation essentielle. En fait, elle ne nous a pas lâchés depuis.

Tout le règne animal est conditionné pour sa survie par le réflexe archaïque de la faim et l’homme n’y échappe pas non plus. Mais, chez lui, cette faim peut venir se substituer en remplacement de certains manques : on mange pour calmer une frustration ou pour tromper l’ennui ou combler un vide existentiel.

La satisfaction procurée n’est malheureusement qu’éphémère puisque, derrière, subsiste le manque auquel on n’a pas vraiment répondu. On est donc poussé à manger de nouveau. C’est une forme d’addiction comme pour d’autres la cigarette, l’alcool ou la drogue. Chez beaucoup, ce n’est pas sans conséquences, évidemment, sur le poids et le tour de taille.

Tout cela pour dire combien le comportement alimentaire est lié aux tensions psycho-affectives qui nous habitent (voir à ce propos le livre de C. Grangeard "Obésités: Le poids des mots, les maux du poids").

La chirurgie court-circuite cet aspect des choses pour proposer une solution simpliste, purement mécanique : il suffit « de mettre un nœud sur l’estomac ».

Mais celui-ci va entraver la pulsion alimentaire dont on parlait, toujours bien présente évidemment, ce qui risque chez certains d’amener des complications (elles aussi mécaniques) de dilatation au-dessus du dit nœud.

C’est pour cela qu’il paraît évidemment souhaitable d’encadrer cette chirurgie par un accompagnement psychologique dans le but d’essayer de diminuer les tensions profondes qui poussent certains à manger trop et n’importe comment.

Quelles sont les complications possibles à plus long terme avec l'anneau?

Tout acte chirurgical peut avoir des complications à plus long terme


L’incarcération d’aliments

  • L'incarcération d'aliments avalés trop rapidement ou mal mastiqués, se traduit par des douleurs et des vomissements.
  • Si ceux-ci persistent plus d'une journée empêchant toute alimentation, il est impératif de contacter le chirurgien rapidement pour dégonfler transitoirement l'anneau et laisser passer l'aliment incarcéré, sous peine de voir s'installer une dilatation pouvant même obliger si on attend trop, à retirer l’anneau par coelioscopie en urgence.

La dilatation chronique :

  • C’est la complication la plus fréquente.
  • Elle peut résulter d’un comportement alimentaire indapté en particulier trop rapide, avec mastication insuffisante et vomissements fréquents.
  • Mais, elle est surtout la conséquence d’un serrage excessif. Celui-ci n’est pas forcément bien perceptible au début, car on s’est habitué à une gêne importante au passage des aliments et la dilatation se développe progressivement à bas bruit.
  • Le dégonflage de l’anneau s’impose alors, voire son ablation en urgence dans certains cas « d’étranglement »de la poche devenue énorme.
  • La seule façon d’éviter cela, est de se soumettre correctement au suivi demandé.
  • Seule la radiographie avec ingestion d’un produit opaque en présence du chirurgien, peut détecter les signes prémonitoires qui permettent de dégonfler partiellement l’anneau, par prudence.
  • Il faut donc insister sur l’importance du respect des rendez-vous fixés pour revoir le chirurgien, en particulier après un gonflage, même si tout semble aller pour le mieux, car encore une fois, c’est la radiographie qui peut, seule, donner l’alarme au début.
  • De même si l’on traverse une période difficile, source de beaucoup d’angoisse, l’anneau devient comme un « nœud sur l’estomac », obligeant à sauter certains repas, provoquant des vomissements et il faut alors savoir revenir en consultation pour le desserrer un peu, quitte à le regonfler plus tard.

La migration de l'anneau

  • Une autre complication plus rare est l'ulcération muqueuse au contact de l'anneau, amenant progressivement à la "migration" de celui-ci dans la lumière digestive et obligeant à une ablation coelioscopique.

Les complications au niveau de la chambre d’injection 

  • Retournement, déconnexion de la tubulure, infection, bien que moins graves, obligent cependant à un geste chirurgical.

Au total 

Il faut savoir que le pourcentage de réintervention pour complications est loin d’être négligeable et que le devenir au long terme n’est pas encore bien connu :
  • les premiers anneaux ont été posés dans les années 80 mais en petit nombre (par laparotomie)
  • l’essor spectaculaire de la méthode (lié à la coelioscopie) date surtout des années 1996/1997.


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