La diététiques des colopathies

14.5.11

Les modifications diététiques peuvent jouer sur :
  • la présence d'hydrates de carbone non digestibles ;
  • la présence d'hydrates de carbone de digestibilité choisie ;
  • l'équilibre protides-glucides modulant l'équilibre putréfaction-fermentation ;
  • la rapidité du transit du grêle qui fournit le chyme idéal du côlon droit. Les graisses cuites entraînant une chasse biliaire, les produits hyperosmolaires entraînant un appel d'eau accélèrent le transit et fournissent au côlon droit un chyme très abondant et très riche ;
  • la présence de sucres entraînant des intolérances volontiers associées: intolérance au lactose fréquente dans les colopathies .
- Le régime d'épargne colique « mise au repos » du côlon
1°) suppression de tous les accélérateurs du transit, de toutes les  sources de lignine de cellulose et d'amidon mal digestible, soit
  • les légumes vert, les fruits ;
  • le pain ;
  • les pâtisseries ;
  • les fritures et graisses cuite s;
  • les charcuteries, viandes grasses et fromages gras ;
  • les produits sucrés concentrés ;
  • les épices et condiments ;
  • le lait et laitages (en cas d'intolérance au lactose).  
- Sont permis :
  • les viandes tendres ;
  • le jambon maigre, poisson maigre, oeuf bien cuit ;
  • les pâtes alimentaires et le riz ;
  • la farine précuite, maïzena, tapioca ;
  • les fromages à pâte cuite (gruyère, comté, etc.) ;
  • les gelées de fruits ;
  • les boissons modérément sucrées.
Les repas sont si possible fractionnés et il est évident qu'un tel régime n'est imposé durant de longues périodes que dans les cas rebelles .
- Réintroduction des aliments cellulosiques (après le régime  d'épargne colique qui est conseillé de 1 à 2 mois)  Le régime est élargi par la réintroduction progressive des aliments  cellulosiques et de l'amidon de pomme de terre, des aliments gras,  des aliments lactés.
a) Réintroduction des aliments cellulosiques :
- dans un premier temps. légumes peu riches en cellulose digestible: pommes de terre, carottes jeunes, pointes d'asperges, coeurs d'artichauts toujours cuits. en purée ou hachés et longuement mastiqués ; fruits mûrs cuits en compote puis en morceaux :
- dans un second temps : légumes plus riches en cellulose, cuits,  endive, salades, aubergines, fruits cuits bien mûrs : Les légumes secs, les choux et choux-fleurs, poireaux. Céleris, pommes et pruneaux, pain frais et céréales restent plus longtemps exclus.
b) Réintroduction des graisses :
- dans un premier temps: fromages et beurre frais ;
- dans un second temps : beurre cuit de préparation sans surchauffe ;  friture et sauce grasse. charcuterie et conserves grasses restent  plus longtemps exclues,
c) Réintroduction des laitages :
- yaourt et lait écrémé cuit et incorporé aux aliments.  
Bien entendu. il ne s'agit là que d'un schéma. les tolérances  individuelles conditionnent beaucoup plus que la théorie l'application d'une telle diététique.
• Cas particuliers

1°) Colopathie avec putréfaction
La putréfaction est évoquée devant l'émission de selles liquides ou  hétérogènes. nauséabondes et de gaz fétides ; l'analyse des selles  montre la diminution des acides organiques,  l'augmentation de  l'ammoniac avec élévation du p.H et la présence d'albumine d'origine colique.
Le régime doit : diminuer notablement l'ingestion d'aliments riches  en protides : viandes, gibiers, charcuteries, abats. Poissons, fromages, légumes secs.

2°) Colopathie avec fermentation
La fermentation est évoquée devant l'émission de selles pâteuses ou liquides, homogènes et brûlantes. L'examen des selles montre l'augmentation de la cellulose digestible, de l'amidon. l'importance de la flore iodophile et l'augmentation des acides.
Le régime doit restreindre la cellulose digestible et l'amidon. Dans  les formes plus graves, seuls sont tolérés : riz, tapioca, pâtes  alimentaires; en quantité modérée, pain grillé et biscottes.  En fait, bien souvent, ces colopathies sont déclenchées par un  déséquilibre évident (pain frais) et réduites par une restriction  modérée.
3°) Colopathie avec constipation
La diététique n'est pas simple ; en effet, le traitement de la  constipation bénéficierait :
- de l'augmentation du lest, donc de la cellulose et des lignines, pain complet, légumes verts cuits ou crus, fruits frais ou desséchés  et trempés riches en pectine (hémicellulose très hydrophile) comme les classiques pruneaux ;
- de la stimulation du péristaltisme par les fermentations acides  (amidon, cellulose digestive) ;
- de l'action cholérétique des aliments gras: huile d'olive, crème fraîche, jaune d'oeuf.  
Mais ces modifications peuvent être irritantes et mal supportées,  sources de ballonnements, de distensions, de douleurs, de poussées de diarrhée.
Un régime de colopathie est peut-être souhaitable, quitte à augmenter le lest de manière artificielle par des mucilages, à favoriser le  péristaltisme par les péristaltogènes conseillés sous forme de  préparation phytothérapique.
Il est parfois plus difficile de lutter contre des régimes sévères de  restriction, que le patient s'est imposé peu à peu et suit  scrupuleusement et qui conduisent à la dénutrition, que d'établir  un régime équilibré qui permette une vie sociale et familiale normale.

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