Après lecture de cet article, vous ne direz plus : « J’ai des hémorroïdes », mais : « j’ai une maladie hémorroïdaire ». Les hémorroïdes, nous en avons tous, pour la bonne raison qu’elles constituent la paroi interne de notre canal anal. Les problèmes et les douleurs surviennent lorsque ces hémorroïdes sortent du canal anal, sont obstruées par un ou plusieurs caillots (thromboses), ou si elles saignent. Un français sur trois en souffre. Et lorsque cela devient trop inconfortable, ou trop douloureux, une opération des hémorroïdes peut être proposée.
Deux types de problèmes hémorroïdaires
Ils peuvent concernés :
Les hémorroïdes externes : Lors de la « poussée hémorroïdaire » un petit caillot se forme dans un vaisseau des hémorroïdes externes, au niveau de la marge anale, à l’extérieur de l’anus. Il s’agit d’une thrombose hémorroïdaire. On la reconnaît facilement à sa couleur bleutée, à la petite tuméfaction présente sous la peau, et à la douleur aiguë qu’elle provoque.
Les hémorroïdes internes : Elles se situent au niveau de l’anus, partie terminale et sensible, du tube digestif responsable en partie de la continence anale.
Elles peuvent saigner, parfois abondamment, au point d’entraîner des anémies. Le vrai problème commence lorsque ces hémorroïdes internes sortent de l’anus. Il s’agit alors d’un prolapsus hémorroïdaire qui survient d’abord seulement lors de la défécation, pour devenir permanent… et très pénible à supporter.
Ces hémorroïdes internes peuvent aussi se thromboser et s’extérioriser. Il existe alors une tuméfaction tendue et douloureuse, avec en son centre une zone noirâtre violacée, et à la périphérie, une zone œdémateuse plus rose, translucide. Il s’agit de l’accident le plus douloureux de la maladie hémorroïdaire (cela peut survenir lors de la grossesse et de l’accouchement).
Les hémorroïdes externes : Lors de la « poussée hémorroïdaire » un petit caillot se forme dans un vaisseau des hémorroïdes externes, au niveau de la marge anale, à l’extérieur de l’anus. Il s’agit d’une thrombose hémorroïdaire. On la reconnaît facilement à sa couleur bleutée, à la petite tuméfaction présente sous la peau, et à la douleur aiguë qu’elle provoque.
Les hémorroïdes internes : Elles se situent au niveau de l’anus, partie terminale et sensible, du tube digestif responsable en partie de la continence anale.
Elles peuvent saigner, parfois abondamment, au point d’entraîner des anémies. Le vrai problème commence lorsque ces hémorroïdes internes sortent de l’anus. Il s’agit alors d’un prolapsus hémorroïdaire qui survient d’abord seulement lors de la défécation, pour devenir permanent… et très pénible à supporter.
Ces hémorroïdes internes peuvent aussi se thromboser et s’extérioriser. Il existe alors une tuméfaction tendue et douloureuse, avec en son centre une zone noirâtre violacée, et à la périphérie, une zone œdémateuse plus rose, translucide. Il s’agit de l’accident le plus douloureux de la maladie hémorroïdaire (cela peut survenir lors de la grossesse et de l’accouchement).
Les autres traitements… avant d’envisager une opération
On n’envisage une opération qu’après avoir testé les autres traitements, lorsque cela est possible.
A noter, d’après les experts, qu’il n’existe pas de traitement médical de la maladie hémorroïdaire. Aucune pommade, ni suppositoire, ni autre veinotonique… n’a fait la preuve « scientifique » de son effet thérapeutique.
Le traitement de la thrombose hémorroïdaire externe, lorsqu’elle est douloureuse, est son excision sous anesthésie locale, par un gastro-entérologue ou un chirurgien digestif.
En cas de polythrombose hémorroïdaire interne extériorisé, on commencera par des médicaments associant des anti-inflammatoires (cortisone en courte cure chez la femme enceinte), des antalgiques, et localement des mousses à base de cortisone. En cas d’échec de ce traitement, ou si la poussée est trop douloureuse, il faut opérer en urgence.
Un petit acte chirurgical ("instrumental") peut être aussi effectué en cas de saignement d’origine hémorroïdaire, ou si les hémorroïdes internes sortent exagérément (prolapsus). Le gastro-entérologue ou le chirurgien effectue à l’intérieur du canal anal une sclérose par photocoagulation, ligature...
A noter, d’après les experts, qu’il n’existe pas de traitement médical de la maladie hémorroïdaire. Aucune pommade, ni suppositoire, ni autre veinotonique… n’a fait la preuve « scientifique » de son effet thérapeutique.
Le traitement de la thrombose hémorroïdaire externe, lorsqu’elle est douloureuse, est son excision sous anesthésie locale, par un gastro-entérologue ou un chirurgien digestif.
En cas de polythrombose hémorroïdaire interne extériorisé, on commencera par des médicaments associant des anti-inflammatoires (cortisone en courte cure chez la femme enceinte), des antalgiques, et localement des mousses à base de cortisone. En cas d’échec de ce traitement, ou si la poussée est trop douloureuse, il faut opérer en urgence.
Un petit acte chirurgical ("instrumental") peut être aussi effectué en cas de saignement d’origine hémorroïdaire, ou si les hémorroïdes internes sortent exagérément (prolapsus). Le gastro-entérologue ou le chirurgien effectue à l’intérieur du canal anal une sclérose par photocoagulation, ligature...
A qui ça s’adresse ?
Comme le dit l’adage : le chirurgien propose et le patient dispose… Mais l’opération des hémorroïdes étant toujours assez douloureuse, on ne l’envisage que lorsque l’inconfort est trop grand. Dans le cas, par exemple :> D’un prolapsus hémorroïdaire : c’est lorsque les hémorroïdes internes, tellement gonflées, sortent de l’anus. C’est peu douloureux mais dans la plupart des cas, ça démange.
> D’une polythrombose hémorroïdaire ou « étranglement hémorroïdaire ». C’est l’épisode le plus douloureux qui peut nécessiter une opération en urgence : les hémorroïdes ne peuvent plus rentrer dans le canal anal. Congestionnées, un œdème se forme et les hémorroïdes, n’étant plus irriguées, commencent à s’altérer fortement, et à nécroser.
> En cas de poussées de thromboses hémorroïdaires fréquentes et invalidantes.
La technique classique
L’opération la plus courante, pratiquée en France, entraîne peu de complications et donne de bons résultats à court et à long terme. Elle consiste à enlever les hémorroïdes, avec la peau et la muqueuse, jusqu’à la partie haute du canal anal. Pour cela, trois excisions sont réalisées, correspondant aux trois paquets hémorroïdaires et la mise en place d'un anneau. L’opération dure entre 15 et 30 minutes et nécessite une anesthésie générale ou péridurale.
L’opération en pratique
L’opération nécessite une hospitalisation de deux à trois jours. La personne entre à l’hôpital la veille au soir, ou le matin de l’intervention.En soins pré-opératoires, on rasera la région à opérer, la personne devra se doucher avec une mousse désinfectante, prendre un antibiotique, une prémédication (pour se relaxer) et un traitement préventif contre une éventuelle rétention urinaire.
Après l’intervention, il faudra soigner minutieusement la zone opérée. Cela consiste en des bains de siège et des traitements locaux. L’opéré devra également suivre un traitement laxatif qui facilitera le transit intestinal. Ces traitements sont à suivre pendant six à huit semaines, le temps de la cicatrisation de la peau.
L’opération des hémorroïdes est douloureuse. On donnera donc un traitement antalgique dès la fin de l’intervention : à base de morphine les 48 premières heures, associé à des anti-inflammatoires et à du paracétamol.
En règle générale, on peut sortir de l’hôpital après les premières selles, mais les médecins préfèrent attendre, car un malaise risque de survenir, lié à la douleur de la première défécation. Dans la majorité des cas, la gêne disparaît peu à peu au bout d’un mois.
Les complications possibles
Elles sont peu fréquentes :> Un saignement peut survenir. Dans ce cas, un petit acte chirurgical peut être nécessaire pour stopper le saignement.
> Une éventuelle rétention urinaire peut nécessiter la mise en place d’une sonde. Pour éviter ce problème, un médicament utilisé chez l’homme dans l’adénome de la prostate, est souvent préconisé.
> Une infection de la région opérée est très rare dans la mesure où un traitement antibiotique est systématiquement prescrit avant l’opération.
> Un rétrécissement de l’anus (sténose) risque de survenir. Rare (moins de 5 % des cas), il peut être évité par la pratique d’un toucher rectal que le patient fera lui-même à l’aide d’un doigtier roulé, jusqu’à la fin de la cicatrisation (six à huit semaines).
> Les récidives concernent moins de 1 % des personnes opérées.
Autre opération : la technique de Longo
La technique mise au point par l’Italien Antonio Longo consiste, non plus à retirer les hémorroïdes, mais à les empêcher de sortir de l’anus. Pour cela, le chirurgien les fixe dans le rectum. Ainsi, au lieu de les enlever, elles sont « remontées ».L’intervention dure en moyenne vingt minutes. Elle peut être effectuée sous anesthésie locale ou générale. L’hospitalisation est de un à trois jours.
Avantages : Il n’y a pas de cicatrisation puisqu’il n’y a pas d’excision des hémorroïdes. La convalescence est donc plus rapide (une semaine en moyenne) et la douleur postopératoire moins importante ne nécessite pas de soins particuliers, si ce n’est un traitement laxatif.
Cela dit, cette intervention n’est indiquée qu’en cas de prolapsus hémorroïdaire à l’effort (lorsque les hémorroïdes internes sortent de l’anus) et sans autre pathologie anale associée (fissure, fistule anale…). Elle ne s’adresse pas aux personnes souffrant de thromboses hémorroïdaires.
Inconvénient : Les résultats à moyen terme sont moins bons qu’avec l’hémorroïdectomie classique et semblent se dégrader avec le temps.
Auteur : Sylvie Charbonnier.