Comment manger après la pose d'un anneau gastrique ?

2.5.11

L’anneau est une contrainte de tous les jours.

Les repas doivent êtres pris dans la mesure du possible de façon régulière, avec un horaire à peu près fixe et en ménageant suffisamment de temps. Il faut savoir organiser sa journée pour se libérer des « espaces repas » suffisants. Cela pour éviter le stress, on ne peut manger avec un anneau les yeux rivés sur sa montre. Trop de pression au moment du repas entraîne des blocages alimentaires, plus rien ne passe.

La règle N°1 est de manger lentement :
    • ne prendre que de petites bouchées
    • mastiquer et saliver longuement pour n’avaler les aliments consistants qu’une fois transformés en bouillie
    • attendre un peu avant de reprendre une bouchée.
Certains aliments (viandes rouges notamment) doivent être coupés préalablement en petits morceaux, voire mixés. Sinon mieux vaut se rabattre sur du poisson ou des œufs qui passent plus facilement et assurent aussi les apports en protéines.

Ne pas boire en mangeant. Boire par petites gorgées et non goulûment.

Les aliments avalés trop vite (surtout au début de repas) ou mal mastiqués, risquent de s’incarcérer au passage de l’anneau, à l’origine d’une forte douleur et d’efforts de vomissements souvent inefficaces. Ils peuvent occasionner une blessure de la muqueuse responsable de douleurs lors des repas pendant plusieurs jours et peuvent même nécessiter de dégonfler l’anneau s’ils restent bloqués.

Il faut avoir aussi la patience, une fois la « bouillie » déglutie, d’attendre un peu avant de reprendre une bouchée, car sinon le repas va s’entasser au dessus de l’anneau, source d’une dilatation de la poche gastrique ou de l’œsophage. A la longue, les fibres musculaires distendues se contracteront moins bien, retardant encore plus le passage des repas. C’est ainsi qu’on rentre dans un cercle vicieux, qui aboutit au fil des mois, de façon insidieuse, à une dilatation chronique

Pour cette raison aussi, mieux vaut fractionner les repas en 5 prises alimentaires de plus petit volume.

Avec un anneau très serré, le volume des repas est restreint, obligeant à garder un yaourt, un fromage ou un dessert pour plus tard, ce qui permet aussi d’attendre le repas suivant sans fringale, source de blocages.

Beaucoup ont du mal à manger au petit déjeuner. S’ils ne peuvent rien avaler, il faut prévoir une collation dans la matinée.

Les repas au travail, encore une fois, doivent être pris au calme. Il peut être préférable d’amener un repas préparé à la maison et réchauffé sur place. Le travail en horaires décalés rend difficile la gestion d’un anneau (ne pas hésiter à prendre conseil auprès de la diététicienne).

Bien sûr ne pas manger n’importe quoi. Respecter une alimentation équilibrée et diététique, quitte à se faire plaisir avec un petit écart une fois par semaine.

Plus un anneau est serré, plus il risque de se compliquer de problèmes mécaniques. Certaines personnes, assez rares il est vrai, sont capables de très bien maigrir sans qu’il ait été besoin de serrer leur anneau, car à cette occasion, elles ont su se reprendre en main, aidées par la diététicienne et la psychologue, ont modifié en partie leur façon de vivre et réussi à perdre leurs mauvaises habitudes sans être tenaillées par la faim.

Après un serrage, une contre visite s’impose environ un mois plus tard pour réaliser si besoin une nouvelle radiographie. Une fois l’anneau ajusté, serré suffisamment, l’apparition ultérieure de modifications dans la gêne qu’il procure à l’alimentation doit faire consulter sans tarder : au moindre doute, on refera une radiographie. C’est comme cela seulement qu’on peut dépister les signes avant coureurs d’une complication :
    • passage trop lent du produit opaque
    • contractions digestives insuffisantes
    • chenal trop étroit
    • début de dilatation.
Il suffit alors de dégonfler un peu. Si vous ne venez pas, la dilatation va s’installer de façon torpide et vous reviendrez en urgence, quand les fibres musculaires du tube digestif dilaté ne seront plus capables de se contracter, empêchant toute alimentation. Mais il sera trop tard : après dégonflage, votre anneau, plus tard, ne pourra plus être resserré, il faudra même parfois l’enlever définitivement.

Enfin, quand on se fait poser un anneau, on s’engage pour l’avenir, un peu comme lorsqu’on passe la bague au doigt, on doit respecter un contrat. C’est seulement en acceptant de continuer au fil des années, d’observer les règles alimentaires et de se soumettre au suivi avec contrôle radiographique, qu’on ne s’exposera pas à se le voir retirer pour une complication. Il faut savoir consacrer beaucoup à son anneau, donc à sa santé, à soi-même. Mais cela suppose des efforts de volonté constants et durables.

Il n’est pas naturel d’avoir un « nœud » sur l’estomac et supporter un anneau serré demande beaucoup d’efforts quotidiens, comme à long terme. Je pense en disant cela surtout à certains obèses pour qui, les tensions psycho-affectives sont si fortes qu’elles ont induit des déviances sévères du comportement alimentaire. Celles-ci ne leurs permettront pas de gérer correctement l’anneau et engendreront inéluctablement des complications mécaniques qui obligeront à le retirer.

Pour ceux-là, on ne peut envisager l’intervention que s’ils acceptent de se remettre en question chez le psychothérapeute et essaient de voir un peu plus clair dans ce qui « cloche » avec l’existence. Ils sont en effet à un tournant : leur souffrance est telle depuis si longtemps, qu’ils en viennent à vouloir se faire opérer. Mais quand « tout déraille », mieux vaut marquer un temps d’arrêt, savoir faire le point, plutôt que de foncer tête baissée vers une chirurgie miraculeuse, soit-disant salvatrice, qui, bien sûr, ne changera rien aux difficultés qu’ils rencontrent dans la vie.

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