Quelles solutions contre les troubles intestinaux ?

25.1.16

Douleurs abdominales, problèmes de transit depuis au moins six mois... Le syndrome de l’intestin irritable est gênant. Médicaments, phytothérapie, ostéopathie, travail sur la respiration : les solutions sont multiples.

Avoir le ventre déréglé, c’est vraiment inconfortable… Les douleurs et les ballonnements sont extrêmement fréquents et ces symptômes s’accompagnent de troubles de transit qui perdurent plusieurs mois : constipation, diarrhées, ou alternance des deux.
Il est facile de comprendre que ces troubles intestinaux altèrent grandement la qualité de vie. Aucune pathologie organique n’est détectée, l’examen clinique est négatif, et pourtant, l’intestin s’irrite facilement.

Plusieurs causes aux irritations intestinales

« Des anomalies de la paroi intestinale associées à une micro-inflammation sont à l’origine des troubles de la motricité, de la sensibilité et des douleurs », explique le Dr Guillaume Cargill, gastro-entérologue phytothérapeute, à Paris.
En cause ? Une sensibilité exacerbée par un stress intestinal : une intoxication alimentaire, une infection (souvent, une gastroentérite) ou encore un geste chirurgical. En outre, les médecins observent que ces patients sont souvent anxieux et stressés.

Médicaments : un traitement graduel des troubles du transit

Evidemment, les traitements sont fonction des symptômes. En général, le gastro-entérologue prescrit en première intentionun antispasmodique pour calmer les douleurs (phloroglucinol générique, Spasfon, Spasfon-Lyoc), un protecteur de la muqueuse type argile médicale (Bedelix, Smecta, Kolossorb) et un médicament qui régule le transit (contre la constipation : un laxatif doux comme l’ispaghul ou le plantain ; contre la diarrhée : un ralentisseur du transit).
Si une telle ordonnance n’améliore pas la situation, le médecin peut alors proposer un antidépresseur qui joue sur le stress et les neuromédiateurs… du ventre. En effet, ces médicaments agissent sur la motricité et la sensibilité du tube digestif. « Ces traitements ne sont pas, en nombre, très importants, mais leur existence est fondamentale », insiste le Dr Cargill. Leurs indications ? Quand tous les autres traitements n’ont pas donné d’amélioration et dans les formes extrêmes de la colopathie où les patients souffrent beaucoup. « Leur qualité de vie est telle qu’il y a un vrai syndrome dépressif. »
Ont-ils mal au ventre parce qu’ils sont dépressifs ? Ou leur maladie les a-t-elle plongés dans la déprime ? « Personne ne sait,répond le spécialiste. Quoi qu’il en soit, l’essentiel est de prescrire des traitements qui n’ont pas ou peu de toxicité, car il s’agit de traitements au long cours. » Les antidépresseurs sont en effet prescrits de six mois à un an.

La menthe poivrée contre l'intestin irritable

« La phytothérapie complète les traitements traditionnels ou intervient quand les patients ne supportent pas les médicaments classiques », précise Guillaume Cargill, très exigeant quant à la qualité des plantes utilisées.
L’huile essentielle de menthe poivrée soulage les symptômes du syndrome de l’intestin irritable (à raison d’une à deux capsules de 180-200 mg pendant 24 semaines). Elle est également intéressante en infusion pour diminuer les ballonnements.
« Attention, séné et bourdaine sont encore plus toxiques chez les patients à l’intestin fragile ! », prévient-il.

Respirer pour libérer le diaphragme

Le premier conseil donné par le Dr Cargill : se détendre. Faire du sport, écouter de la musique douce et respirer !
« Le système viscéral est lié à la poussée du diaphragme, un muscle essentiel à la respiration qui effectue environ 20 000 contractions par jour, dit Xavier Dufour, kinésithérapeute. S’il bouge mieux, le ventre va mieux. »
Pour renforcer votre diaphragme, exercez d’abord votre respiration thoracique : inspirez sans bouger votre ventre ni vos épaules, mais en ouvrant la cage thoracique. Vous la sentez s’élargir. Comptez jusqu’à cinq. Expirez lentement en vidant totalement vos poumons. Puis, la respiration abdominale : posez vos mains sur votre ventre et inspirez. Seul votre ventre doit bouger. Tenez cinq secondes, soufflez. Alternez ces deux exercices, cinq minutes chaque jour.

L’ostéopathie pour soulager une colopathie fonctionnelle

En rétablissant l’harmonie entre le côlon et ses organes voisins, l’ostéopathie soulage le syndrome de l'intestin "irritable", trouble fonctionnel dont souffre un Français sur trois.
Pourquoi ? Parce que le massage viscéral est peu enseigné durant les études de kinésithérapie, alors qu’il l’est en ostéopathie. « Les techniques sont plus précises pour soulager une colopathie fonctionnelle, développe Xavier Dufour, également ostéopathe. L’ostéopathie n’est pas très efficace sur les problèmes organiques, mais elle l’est sur les troubles fonctionnels. Ainsi, elle soulage les troubles fonctionnels intestinaux et elle améliore les troubles biliaires. »
Comment ? L’ostéopathie part du principe que tout vient de la circulation : au moyen de gestes doux, de pressions et de torsions légères, le praticien dénoue les points d’attachement et les tensions, afin que les fluides, le sang en particulier, circulent mieux. L’amélioration est rapide. Comptez une à deux séances pour soulager une douleur, espacées de trois semaines à un mois.
Le prix : entre 50 et 100 euros la séance, selon l’ostéopathe et la ville où il pratique (non remboursés s'il n'est pas médecin). Pour trouver un ostéopathe diplômé (D. O.), vous pouvez consulter le Registre des ostéopathes de France.
A lire aussi : Ostéopathie, des mains qui soignent

Les probiotiques, alliés du transit

Micro-organismes aux nombreuses vertus, les probiotiques sont connus pour être les alliés du transit. Ce sont des bactéries vivantes qui, ingérées en quantité suffisante, exercent un effet bénéfique sur la santé. On les trouve dans les aliments (laitages fermentés) ou dans des compléments alimentaires.
Ils ne sont sûrement pas la solution exclusive aux troubles fonctionnels intestinaux, mais ils peuvent réellement apporter un mieux-être en complément du traitement médical. En effet, le bilan des études cliniques montre que certains probiotiques ont une action positive sur le syndrome de l’intestin irritable.
Les mécanismes sont encore mal connus, mais les chercheurs pensent qu’ils peuvent agir directement sur notre flore intestinale, renforcer la muqueuse, moduler les réponses immunitaires ou bien influencer les terminaisons sensitives. Tous ne sont cependant pas comparables et très peu d’entre eux sont évalués médicalement.

Partenaires

--- Trafic Booster --
Top Blog
---- Blog --- visiter l'annuaire blog gratuit --- http://www.bonweb.fr/?linkb=2694758 -- référencement gratuit --- visiter l'annuaire blog gratuit --- Annuaire Webmaster