La hernie : diagnostic, causes, symptômes, prévention et traitement

28.4.11

La hernie : diagnostic, causes, symptômes, prévention et traitement

Qu’est ce qu’une hernie digestive ?

C’est par définition l’issue des viscères de l’abdomen dans un sac herniaire (formé par du péritoine) à travers un orifice naturel ou un point faible de la paroi abdominale.

Le péritoine est schématiquement une grande poche tapisse l’abdomen et qui renferme une partie des organes de l’abdomen.

Les viscères contenus dans le sac herniaire sont le plus souvent de l’intestin grêle mais aussi du colon (en particulier pour les hernies gauches). D’autres éléments peuvent être concernés et parfois le sac herniaire est vide.

Les hernies de l’aine (inguinales, crurales et obturatrices) sont les plus courantes

Les plus fréquentes sont les hernies inguinales et crurales.

L’aine est la zone anatomique entre la cuisse et l’abdomen.

Ces hernies sont dues à une faiblesse d’un tissu aponévrotique : le fascia transversalis.

Les hernies crurales sont plus fréquentes chez la femme ; les hommes ont plus souvent une hernie inguinale : la hernie inguinale de la femme apparaît dans les grandes lèvres, celle de l’homme dans les bouses (hernie inguino-scrotale)

Les causes


Il existe des hernies congénitales (la plupart des hernies inguinales) souvent diagnostiquées chez l’enfant et l’adolescent mais aussi chez l’adulte, et des hernies acquises : l’âge, la sédentarité, l’obésité et tout ce qui favorise une hyperpression abdominale : la constipation, un problème urinaire avec rétention vésicale, la toux chronique, un effort brutal (port d’une charge lourde)

Un amaigrissement important et rapide peut aussi favoriser une hernie.

Comment se manifeste une hernie

La hernie peut être soupçonnée devant une douleur localisée, une pesanteur, une gêne, des troubles digestifs, une tuméfaction au niveau de l’aine, d’une bourse chez l’homme, d’une grande lèvre chez la femme.

Ailleurs, elle peut être complètement asymptomatique et être découverte à l’occasion d’un examen médical.

Autrement ce sont ses complications qui la font découvrir.

Le médecin recherche une tuméfaction au niveau du canal inguinal, de l’orifice crural ; il examine le patient en position debout puis couchée, il fait tousser son patient pour voir si la hernie apparaît (si elle est impulsive à la toux), observe sa rétraction spontanée (si elle est réductible).

Pour les hernies inguinales chez l’homme, celles qui entraînent l’issue du péritoine avec ou sans viscères dans les bourses, le médecin tente de passer un doigt recouvert par la peau du scrotum dans le canal inguinal : il recherche une tuméfaction impulsive à la toux au bout du doigt.

Les hernies crurales sont en général petites et il faut les rechercher attentivement.

Elles se compliquent plus facilement d’étranglement car le sac herniaire passe dans un orifice rigide.

La complication de la hernie

C’est l’étranglement : le sac herniaire et son contenu ne peuvent plus revenir à leur position initiale, ils sont mal vascularisés, il apparaît une ischémie et rapidement les organes souffrent, une inflammation et un œdème s’installent. Le contenu intestinal est immobilisé, un iléus réactionnel (paralysie de l’intestin) s'établit, c’est l’occlusion : les signes cliniques sont parlants : douleur, constipation, nausées, vomissements.

Si la hernie est connue, le patient saura souvent réduire sa hernie manuellement, dès que les premiers signes apparaissent, en réintégrant le sac herniaire et son contenu dans l’abdomen (si c’est difficile, en posant un linge humide et tiède sur la tuméfaction pendant quelques instants, avant de la faire rentrer).

Elle doit être opérée si l’état général du patient le permet, avant que la hernie ne devienne définitivement irréductible et entraîne une occlusion.

Il arrive que la hernie soit méconnue est que la découverte de la pathologie se fasse à l’apparition de cette complication

Le médecin retrouvera parfois une tuméfaction immobile au niveau des orifices déhiscents : cette hernie est irréductible et non impulsive à la toux.

L’intervention chirurgicale ne doit pas être différée pour tout remettre dans l’ordre et consolider les orifices responsables. Il faut la faire le plus tôt possible avant que l’occlusion et la nécrose des organes contenus dans le sac herniaire ne s’installent et aggravent la situation.

Le traitement est chirurgical


Le geste chirurgical est souvent un geste simple : il consiste en une résection du sac herniaire, fermeture du péritoine et de l’orifice. Parfois la mise en place d’une plaque est nécessaire quand l’orifice est trop grand ou les tissus pas assez toniques ce qui est fréquent chez les personnes âgées.

Les autres hernies
La hernie ombilicale est une hernie acquise l’orifice ombilical étant naturellement fermé peu après la naissance. Elle est due à une hyperpression dans la cavité abdominale et se voit donc surtout chez les obèses, les cirrhotiques mais aussi chez la femme enceinte.


Le diastasis de la ligne blanche (entre l’ombilic et la pointe du sternum) est une hernie qui se voit chez la femme enceinte ou après plusieurs grossesses ainsi que dans les suites opératoires d’une laparotomie sur une grande incision médiane : il y a ici une faiblesse de l’aponévrose sur laquelle s’attachent les deux muscles grands droits de l’abdomen.

Les éventrations

Ce ne sont pas à proprement parler des hernies ; c’est une partie de l’abdomen, surtout de l’intestin grêle et du colon, qui passe à travers un orifice non naturel de la paroi abdominale : cet orifice est classiquement la conséquence d’une intervention chirurgicale ayant nécessité une grande incision (laparotomie) qu’elle soit médiane sus-ombilicale ou sous-ombilicale, ou transversale, latérale, … ou même en chirurgie endoscopique au niveau du point d’entrée d’un trocart

L’obésité est un facteur favorisant, la reprise trop précoce d’une activité physique chez les sujets jeunes après une intervention chirurgicale.

La cause la plus fréquente est néanmoins infectieuse post-chirurgicale, les muscles incisés auront mal cicatrisé à cause de l’infection et/ou de la trop forte pression des viscères à travers la graisse et la peau. Quand cette éventration est gênante ou qu’elle risque de se compliquer, il faut réintervenir secondairement pour fermer le trou, le plus souvent avec une plaque de tissu synthétique.

Gastrite aiguë et gastrite chronique - Duodénite

Qu'est ce qu'une gastrite aigue ?
 C'est une inflammation aiguë de la muqueuse gastrique définie par des lésions endoscopiques. Il ne s'agit pas d'une entité clinique.

Comment fait-on le diagnostic de gastrites aigue ?
Elles peuvent être cliniquement latentes ou bien se manifester par  des épigastralgies. L'endoscopie et les biopsies  montrent des lésions souvent diffuses, multiples et de degré variable : odème, lésions pétéchiales et purpuriques, érosions superficielles, lésions ulcéronécrotiques... Ces lésions aiguës sont susceptibles de cicatriser en quelques jours ou au contraire d'entraîner des complications hémorragiques ou perforatives graves.

Quels sont les causes les plus fréquentes des gastrites aiguës ?
Ce sont l'alcool, les médicaments (aspirine et AINS), la primo-infection à H. pylori  , l'ingestion de caustiques et les défaillances multiviscérales.

Qu'est ce qu'une gastrite chronique ?
Le terme de gastrite chronique signifie la présence à l'examen histologique de la muqueuse gastrique, de lésions inflammatoires et atrophiques plus ou moins étendues (muqueuse antrale et muqueuse fundique) et plus ou moins sévères. La gastrite chronique est susceptible d'aboutir progressivement à la disparition des glandes gastriques (atrophie gastrique).
Schématiquement elle se caractérise par :
- des signes d'activité comportant une infiltration du chorion et de l'épithélium par des polynucléaires neutrophiles ; elle peut être légère, modérée ou sévère ; elle est caractéristique de l'infection par H. pylori ;
- des signes d'inflammation comportant une infiltration du chorion par des lymphocytes ; cette infiltration peut être légère, modérée ou sévère ;
- des signes d'atrophie caractérisée par une réduction des glandes gastriques ; elle peut être légère, modérée ou sévère ;
- une métaplasie intestinale ainsi qu'une fibrose du chorion peuvent se développer et s'associer à des signes histologiques de dysplasie qui peut être légère, modérée ou sévère. La dysplasie sévère est synonyme de cancer in situ.

Quelles sont les causes de gastrite chronique ?
Ce sont : l'infection à H. pylori (figures 5>6), le reflux biliaire, la prise d'AINS ou d'aspirine au long cours et l'auto-immunité (maladie de Biermer).

Quels sont les symptômes d'une gastrite chronique ?
La gastrite chronique est le plus souvent asymptomatique ou découverte fortuitement. Son expression clinique par des épigastralgies sans périodicité ni rythme ou par un syndrome dyspeptique est actuellement discutée.

Quelles sont les caractéristiques de la gastrite à Helicobacter pylori ?
Ce sont :
- la localisation antrale préférentielle ;
- l'infiltration du chorion par des polynucléaires et des lymphoplasmocytes définissant l'activité et l'inflammation qui sont caractéristiques ;
- la possibilité, notamment chez l'enfant, d'une formation de nodules lymphoïdes dans le chorion.

Quel est le lien possible entre gastrite chronique et cancer de l'estomac ?
La gastrite chronique atrophique peut s'accompagner de dysplasie épithéliale, pouvant aboutir au développement d'un adénocarcinome.
Une surveillance endoscopique et histologique des malades atteints de gastrite chronique atrophique avec dysplasie peut être proposée. Il n'y a pas de consensus concernant l'indication d'éradication de H. pylori à titre préventif du cancer.

Qu'est ce que l'anémie de Biermer ?
Elle se manifeste par une anémie intense, macrocytaire, non régénérative, parfois associée à des signes neurologiques et à une glossite. Elle peut se révéler par une macrocytose isolée.
L'anémie de Biermer est liée à une atrophie gastrique fundique décelable par une endoscopie avec biopsies. L'atrophie peut être confirmée par l'achlorhydrie au tubage gastrique et par une hypergastrinémie.
L'atrophie des glandes fundiques prive l'organisme du facteur intrinsèque, normalement sécrété par les cellules pariétales. Il en résulte l'absence d'absorption de la vitamine B12 qui pourrait être confirmée par le test de Schilling, corrigée par la prise orale de facteur intrinsèque.
Elle résulte d'un mécanisme immunologique. On peut mettre en évidence des anticorps sériques anticellule pariétale (non spécifiques) et antifacteur intrinsèque.
La maladie nécessite l'administration parentérale à vie de vitamine B12 (1 mg tous les 6 mois). Le risque évolutif le plus grave de cette affection est le cancer gastrique, ce qui justifie une surveillance endoscopique de ces malades.

Comment se caractérise l'inflammation du duodénum ?
La duodénite est définie en histologie comme une atteinte inflammatoire du chorion de la muqueuse duodénale, associée ou non à des altérations de l'épithélium villositaire et des glandes de Lieberkühn. Le diagnostic est établi par l'endoscopie (lésions érythémateuses, purpuriques, polypoïdes, érosives.) et les biopsies. Elle peut être en rapport avec une parasitose duodénale (lambliase). Elle peut accompagner les ulcères duodénaux.

Quelle est la définition de la maladie de Ménétrier ?
La maladie de Ménétrier ou gastropathie hypertrophique géante est une affection rare caractérisée par un épaississement de la muqueuse (2 mm ou plus), due à une hyperplasie de l'épithélium mucosécrétant.

Quels sont les symptôme de la maladie de Ménétrier ?
La symptomatologie digestive de cette affection rare n'a rien de caractéristique. Elle se manifeste par une exsudation protéique anormale par l'estomac, conduisant à une hypoprotéinémie avec amaigrissement et odèmes des membres inférieurs. Elle peut se compliquer d'hémorragies et de cancers.

Traiter la maladie de Crohn

Traiter les symptômes de la maladie de Crohn de manière fiable, durable et sans effets secondaires grâce à la boisson minérale naturelle
La boue curative Fango, pure et hautement concentrée, aux effets curatifs reconnus médicalement
De nombreux médecins apprécient d’ores et déjà les effets de notre boue curative Fango dans le traitement de la maladie de Crohn. C’est un produit naturel dont l’efficacité a fait ses preuves depuis des décennies. La boisson minérale fangocur contient cette boue curative naturelle dans une forme pure, puisque le traitement en douceur (sans réchauffer) ne détruit pas les ingrédients précieux et l’eau curative concentrée contenue dans la boue.
Un traitement unique et vaste pour soigner les symptômes de la maladie de Crohn
La maladie de Crohn (MC) fait partie des maladies inflammatoires chroniques intestinales(MICI) et peut, en principe, atteindre tous les segments du tube digestif, de la bouche à l’anus.
La boisson minérale de fangocur élimine les inflammations et soulage les fortes diarrhées.
La boue curative contenue dans la boisson minérale fangocur se compose des substances les plus précieuses tels que la silice, le soufre, les électrolytes et des minéraux. Ces substances font régresser rapidement les inflammations. La muqueuse est ensuite reconstituée et le milieu gastrique acide est neutralisé afin de prévenir les inflammations.
Les effets de la boue curative permettent une régression rapide des symptômes aigus de la maladie de Crohn. Etant donné que la boue curative élimine les inflammations, la muqueuse intestinale n’est plus enflammée. Cette couche protectrice importante contre les acides gastriques agressifs est, par ailleurs, naturellement reconstituée et rééquilibrée par les substances de la boue curative (minéraux et oligoéléments). La prévention d’une maladie de Crohn à l'avenir est ainsi obtenue avec succès. 
La boue curative particulièrement absorbante contenue dans la boisson minérale de fangocur permet également de lier l’eau superflue et les toxines dans l’intestin et de rétablir rapidement la consistance normale des selles.
Les inflammations sont immédiatement inhibées entraînant un soulagement rapide des douleurs et la muqueuse intestinale peut guérir.
La boue curative Fango neutralise les acides gastriques et empêche une nouvelle inflammation de la muqueuse intestinale.
L’eau superflue dans l’intestin est absorbée et les selles retrouvent rapidement leur consistance normale.
La muqueuse intestinale est reconstituée et rééquilibrée ce qui stimule le métabolisme, une bonne prévention contre la maladie de Crohn.

Nouveau traitement contre la maladie de Crohn : HUMIRA

Ce médicament agit en bloquant la protéine TNF-alpha, qui, lorsqu'elle est produite en excès, joue un rôle central dans les réactions inflammatoires des maladies auto-immunes.

HUMIRA(R) (adalimumab) est également utilisé pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, des rhumatismes psoriasiques et de la spondylarthrite ankylosante.

Effets secondaires possibles :
  • infections des voies respiratoires (pneumonie, bronchite...)
  • infections virales (grippe, herpès)
  • candidoses
  • infections bactériennes
  • vertiges
  • maux de tête
  • troubles des sensations
  • irritations occulaires
  • toux
  • diarrhées, douleurs abdominales, nausées
  • stomatite et ulcération de la bouche
  • augmentation des enzymes hépatiques
  • éruption cutanée, dermatoses, eczémas, prurit
  • chute des cheveux
  • douleurs ostéomusculaires
  • fièvre
  • fatigue
  • réactions au point d'injection (douleurs, gonflement, rougeurs ou prurit)
Important : des infections sévères peuvent se produire, en particulier en cas de prise du médicament avec un traitement immunosuppressif.
Un suivi médical s'impose donc, pour vérifier l'absence d'infections plus ou moins graves, avant, pendant et après le traitement avec Humira !
(exemples d'infection sévère : tuberculose, septicémie, hépatite B)


Source : PDA France

Nouveau médicament contre la maladie de Crohn

Le budesonide serait aussi efficace que les médicaments actuels, sans leurs effets secondaires, démontre une étude à laquelle ont participé des chercheurs de la Faculté de médecine.
Une équipe de chercheurs canadiens, incluant des chercheurs de l'Université Laval, vient de publier dans le New England Journal of Medicine une étude démontrant l'efficacité d'un médicament, le budesonide, dans le traitement de la maladie de Crohn. Selon les auteurs de l'étude, le budesonide aurait une efficacité similaire à celle des médicaments présentement prescrits aux personnes atteintes de cette maladie sans toutefois provoquer les effets secondaires indésirables des traitements actuels. La maladie de Crohn est une inflammation chronique du tube digestif qui peut se manifester de la bouche à l'anus mais qui frappe le plus souvent l'intestin. La maladie est caractérisée par des crises causant de fortes douleurs abdominales, des diarrhées, des pertes de poids importantes, etc., suivies de périodes de rémission. Dans les cas les plus graves, les médecins doivent enlever une partie de l'intestin mais, comme cette intervention ne guérit pas la maladie, les patients doivent continuer à prendre des médicaments toute leur vie.
L'étude, publiée dans l'édition du 29 septembre de la réputée revue américaine, est signée par une centaine de chercheurs membres du Groupe canadien d'étude sur les maladies inflammatoires intestinales, dont sept sont membres d'équipes de recherche associées à la Faculté de médecine de l'Université Laval: Christian Dallaire, Bernard Rousseau et France Bernard de l'Hôpital Saint-François d'Assise et Réjean Dubé, Pierre Paré, Andrée Morin et Danielle Lafrance de l'Hôtel-Dieu de Québec.
Un total de 258 patients, dont une trentaine de la région de Québec, atteints de la maladie de Crohn ont été recrutés dans 27 centres hospitaliers pour participer à cette étude entre octobre 1991 et décembre 1992. Chaque patient recevait soit un placebo, soit le médicament (trois concentrations différentes : 3, 9 ou 15 milligrammes par jour) pendant une période de huit semaines. L'effet le plus remarquable a été enregistré chez les patients recevant une dose de 9 milligrammes par jour de budesonide puisqu'environ la moitié d'entre eux (51%) ont connu une rémission de leur maladie contre 20 % dans le groupe recevant le placebo. La qualité de vie, estimée à partir d'un questionnaire complété par les patients, a également connu la plus forte augmentation chez les patients ayant reçu le médicament à une dose de 9 mg par jour. Les chercheurs notent que 46% des patients participant à l'étude ont abandonné en cours de route, ce qui est relativement élevé. Cependant, 62 % des abandons sont survenus chez les individus recevant le placebo ou la dose la plus faible du médicament.
Le budesonide est un anti-inflammatoire déjà utilisé en aérosol dans le traitement de l'asthme et des rhinites allergiques. Pour les besoins de l'étude sur la maladie de Crohn, le médicament a été préparé sous forme de capsules enrobées de gélatine de façon à ce qu'il soit libéré dans l'intestin. Ce procédé maximise la quantité de médicament qui entre en contact direct avec la partie de l'intestin touchée par l'inflammation tout en minimisant son absorption dans l'organisme. La budesonide aurait peu d'effets secondaires car il est rapidement métabolisé par le foie et ses métabolites auraient peu d'activité biologique. Le médicament pourrait être commercialisé en 1995 ou 1996. «Il s'agit d'une bonne nouvelle pour les personnes atteintes de cette maladie qui supportent mal le traitement actuel à la cortisone, dit Christian Dallaire. Comme il provoque peu d'effets secondaires, on pourrait même l'utiliser à faible dose pour soulager les symptômes de la maladie entre les phases plus aiguës.»
JEAN HAMANN

Bactéries et maladie de Crohn

Au risque de me répéter, les bactéries sont partout. Il y a quelques années, on les trouvait à l'origine de l'ulcère gastrique (tiens, un autre prix Nobel), de l'obésité, ou peut-être même de l'arthrose, c'est-à-dire à l'origine de maladies que l'on ne pensait pas être infectieuses. La liste vient de s'élargir à la maladie de Crohn, maladie auto-immune du système digestif, qui serait due, non pas à la présence d'un agent pathogène, mais plutôt à l'absence d'une bactérie!
Cette découverte a été largement diffusée, peut-être parce qu'elle émane de chercheurs français, certainement parce que la maladie de Crohn touche des centaines de milliers de personnes dans nos contrées occidentales, et que ses causes sont restées mystérieuses: "it is disappointing that we are still ignorant of the cause or cure of Crohn's disease, despite a tremendous amount of research in recent years", pouvait-on lire dans cet article de 1988. On conçoit sans peine la frustration accumulée vingt ans après, et que les travaux qui y ont mis fin soient publiés dans PNAS. Au passage, il est amusant que deux semaines auparavant ait été publié dans le même journal un article proposant un test pour trouver les bases génétiques de cette même maladie...
Nos chercheurs ont remarqué chez des patients atteints de la maladie de Crohn un déficit en bactéries à Gram positif, en particulier dans l'espèce Faecalibacterium prausnitzii. Comme d'habitude, on pourrait objecter que l'absence de cette bactérie est une conséquence et non une cause de la maladie de Crohn. En effet, la réponse inflammatoire qui en est l'apanage n'est pas sans effet sur la composition de la flore intestinale, bien au contraire. C'est là qu'intervient la seconde partie de l'étude, où les propriétés anti-inflammatoires de cette bactérie sont mises en évidence, d'abord sur des cellules humaines en culture, chez lesquelles elle réduit l'émission de molécule pro-inflammatoires connues. Plus convaincant et plus intéressant, cette bactérie administrée à des souris atteintes d'un modèle de maladie de Crohn atténue leurs symptomes, et cet effet peut être reproduit au moyen des molécules secrétées par la bactérie dans son milieu (le surnageant de culture). Les auteurs concluent donc que l'on peut imputer la maladie de Crohn à un manque de la bactérie F. prausnitzii, car celle-ci est peu abondante chez les malades, et possède des propriétés anti-inflammatoires qui soulagent les symptômes de cette même maladie chez la souris (grâce à des molécules trèèèès prometteuses).
Il est certes intéressant de découvrir une cause "infectieuse" à une maladie, d'explorer les complexes interactions du corps humain avec sa flore commensale (comme dans le cas de l'obésité), mais aussi de secouer ces bons vieux postulats de Koch. En effet, avec cette causalité "en creux", il est impossible de réaliser une culture pure de bactérie qui provoque la maladie, dont la cause est pourtant bactérienne! En quelque sorte, l'agent infectieux de cette maladie, c'est l'ensemble de notre flore digestive moins F. prausnitzii, sans même mentionner l'influence de l'alimentation, du système immunitaire, des facteurs génétiques et environnementaux...

Enfin, comme de juste, cette découverte permet d'espérer un nouveau traitement préventif basé sur cette bactérie "probiotique", et, qui sait, un nouveau yaourt? "Danacrohn"?

Epidémiologie & causes de la maladie de Crohn

  • Quelles sont les causes ? 2,3

    Les causes de la maladie restent encore mal connues mais ses mécanismes commencent à être mieux compris.

    Il existe notamment une prédisposition génétique clairement établie au développement de la maladie de Crohn. Des études ont mis en évidence un gène de susceptibilité à la maladie. Un autre gène serait lié au développement soit de maladie de Crohn soit de rectocolite hémorragique.

    La consommation de tabac serait également associée à un risque plus important de maladie symptomatique.
  • Combien de personnes sont concernées ?1

    En France, la maladie de Crohn touche environ une personne sur mille. Et tous les ans, il apparaît 5 nouveaux cas pour 100 000 habitants.

    Elle peut survenir à tout âge mais elle est le plus souvent diagnostiquée chez le jeune adulte entre 20 et 30 ans.

Maladie de Crohn : causes, symptômes et traitements

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l'appareil digestif touchant indifféremment les deux sexes. Elle atteint plus particulièrement la partie terminale de l'intestin grêle et fréquemment le côlon et l'anus. Cette curieuse maladie, qui évolue par poussées tout au long de la vie du patient atteint, survient souvent entre 15 et 45 ans. Elle touche en moyenne 5 individus sur 100 000 et, si l'on ne peut pas affirmer qu'elle soit d'origine héréditaire, des études tendent à démontrer que si les deux parents en souffrent, un enfant a 50 % de risques d'en être également affecté.
Les causes
Il est difficile de déterminer la cause de la maladie de Crohn, mais l'hypothèse la plus souvent avancée est qu'elle serait ce que l'on nomme une "maladie auto-immune", ce qui revient à dire, en termes simples, que le malade serait victime de ses propres défenses immunitaires sous l'effet d'une protéine (le TNF-a) atteinte par un virus ou une bactérie. On avance également une origine alimentaire (nourriture trop riche en graisses ou en produits raffinés), environnementale (pollution) voire même un facteur de stress. Mais toutes ces pistes restent spéculatives et sont en cours d'étude.
Les symptômes
La diversité des symptômes rend la maladie de Crohn difficile à diagnostiquer. Si certains d'entre eux sont insidieux au début de la maladie, d'autres symptômes se manifestent par des douleurs aiguës semblables à celles provoquées par une crise d'appendicite ou une colite inflammatoire.
Les douleurs
Selon l'étendue des lésions, les douleurs peuvent se localiser en divers endroits.
  • Dans la partie terminale de l'intestin (iléon) ou au niveau de l'iléon et du côlon. Dans les deux cas, surviennent des diarrhées liquides, pâteuses ou sanglantes provoquant un amaigrissement et un affaiblissement de l'état général du patient. Une légère fièvre complète parfois le tableau clinique.
  • Au niveau de l'anus et du rectum, engendrant fistules, abcès ou fissures anales.
  • En dehors du tube digestif, lorsque surviennent des atteintes aux articulations occasionnant de l'arthrite.
  • Au niveau de la peau : éruptions cutanées, infections purulentes, atteintes buccales (aphtes) ou oculaires.
Les traitements
On ne peut espérer aucune guérison dans l'état actuel de la médecine, mais on peut agir en traitant les symptômes de la maladie, soit préventivement, soit par l'administration de médicaments visant à limiter les complications inflammatoires.
  • repos et alimentation saine
  • anti-diarrhéiques
  • corticoïdes
  • aminosalicylés
  • chirurgie en cas d'abcès, de fistules ou d'obstruction intestinale
  • médicaments de nouvelle génération (traitement anti TNF)
Un soutien psychologique est parfois nécessaire, car la maladie de Crohn, maladie invalidante s'il en est, peut amener le patient à la dépression. Les décès (de 5 à 15 % des malades) consécutifs à la maladie sont essentiellement provoqués par une septicémie (infection généralisée), la dénutrition, une perforation intestinale ou une évolution vers le cancer du côlon.

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